UnUne expression intensément personnelle d’expériences pour communiquer la puissance de Om, le Pranava, avec ses qualités curatives et transformatives.

UnUne expression intensément personnelle d’expériences pour communiquer la puissance de Om, le Pranava, avec ses qualités curatives et transformatives.

La puissance de Om: transformation de la conscience

UnUne expression intensément personnelle d’expériences pour communiquer la puissance de Om, le Pranava, avec ses qualités curatives et transformatives.

Audrey E. Kitagawa

Publié dans World Affairs : The Journal of International Issues (janvier-mars 2002, volume 6, numéro1)

L’Inde est le pays des mystiques, des prophètes et des sages. Ils ont voyagé jusqu’à des profondeurs au-delà de l’esprit et de la pensée et au-delàdes cinq sens et des éléments. Leurs prises de conscience ont généré de vastes ensembles de connaissances que le monde doit considérer, maintes et maintes fois, pour comprendre le sens de la vie et les directions vers lesquelles l’homme doit avancer afin de subvenir à ses propres besoins et à ceux du monde dans lequel il vit. Le plan cosmique parle de l’unité sous-jacente, des liens étroits et de l’interdépendance de toutes choses, car au-delà des perceptions de séparation et d’être à part, existe l’Essence Primale de quoi toutes choses naissent. Quoique cette Essence Primale ait été appelée par de nombreux noms, on ne peut pas nier sa puissance.  C’est ordonné dans les lois universelles d’harmonie, d’équilibre et d’amour.

Dans le silence et y naissant, les mystiques ont identifié cette vibration qui devint un son et ce son est Om. De cette vibration, toute la Création est apparue et, dans ce son, toute la Création est maintenue. En tant que symbole sacré, Om est la Réalité Absolue, le Moi, l’Esprit, la trinité de Brahma, Vishnu et Shiva. C’est le son à partir duquel tous les autres mantras ont été formés. C’est la contemplation de ce son qui a donné naissance aux écritures sacrées du Véda et de l’Upanishad, au Sanskrit avec sa précision mathématique et aux grands sages qui, avec constance, ont montré, maintes et maintes fois, la voie vers la Source Divine. L’influence de la connaissance et de la sagesse sacrées de l’Inde a atteint tous les coins du monde. Bien des érudits ont passé leurs vies entières à étudier cette richesse aussi bien que les vies des maîtres illuminés de l’Inde qui ont créé un bon nombre des grandes religions et des grands mouvements spirituels du monde.

Alors que l’industrialisation, la globalisation, l’informatique, les armes nucléaires et une liste croissante de nouveaux mots remplissent nos lexiques année après année, le plan cosmique reste un phare constant pour nous faire sortir de la fragmentation écrasante et de l’identification erronée avec tout ce qui est transitoire en tant que base de notre sécurité. L’espoir et l’inspiration pour l’avenir global se reposeront sur l’application de cet ensemble de connaissances et de sagesse dans nos vies quotidiennes. Tandis que notre capacité à nous maintenir en tant qu’espèce deviendra plus problématique et fragile, nous rechercherons cette sagesse avec une faim et un intérêt croissants. Nous allons découvrir qu’elle est prête à nous guider comme un fil inextricable qui court tout du long de nos vies, un chemin qui nous guide à vivre nos vies avec inclusivité, compassion et soins aimants de nous-mêmes et des autres.

La modalité de l’Occident qui a produit la philosophie réductionniste qui a séparé l’homme de son Esprit a créé de graves conséquences en dissociant ce que l’homme comprenait au sujet de sa véritable nature qui est Esprit. Cette abrogation a réduit l’homme à un organisme biologique constitué de composés chimiques et elle l’a laissé démuni et incapable de vivre en être intégré et complet. Alors que les tendances destructives de cette séparation entre corps, intellect et Esprit sont devenues plus évidentes, cette fissure a causé un malaise croissant tel une lame de fond. Les conséquences de cette déchirure sont les plus visibles dans trois domaines : la poursuite acharnée du matérialisme et de la militarisation comme un moyen pour assurer la sécurité, la subjugation des femmes et l’exploitation éhontée des enfants. Ces problèmes sont les symptômes de la pression énorme et de la dislocation psychologique de l’aliénation de l’homme de lui-même.

LA POURSUITE ACHARNEE DU MATERIALISME ET DE LA MILITARISATION

Quand nous partons du principe erroné qui nous définit comme des organismes biologiques avec une espérance de vie qui est déterminée seulement par les paramètres du corps physique qui s’éteint avec son décès, nous devenons avides de ce qui nous donne un sens de sécurité immédiate et nous recherchons ces instruments qui satisfont notre instinct de préservation et qui semblent nous être utiles à court terme, mais qui sont nuisibles à long terme. Le moins nous en savons concernant la nature de qui nous sommes, le plus prédisposés nous sommes à ne rien nous refuser et à la consommation effrénée de biens matériels pour satisfaire nos plaisirs et nos besoins immédiats. Cela conduit à la création de ces mécanismes qui, nous croyons, protègeront et préserveront nos modes de vie et nos existences à l’exclusion et même à l’éradication de ceux que nous percevons comme des menaces. Des complexités surviennent quand le niveau de nos désirs monte et quand le besoin de satisfaire ces désirs s’élève simultanément. Quand nous pensons que le sentiment de notre propre valeur, de notre sécurité et de notre identité repose sur l’accumulation de richesses matérielles et quand nous croyons qu’elles équivalent pouvoir, plus grand est le désir pour de telles richesses, plus grandes sont les incursions pour trouver, extraire et s’approprier la possession des ressources qui se traduisent en richesses et, par conséquent, en pouvoir.

Le modèle entrepreneurial de concurrence et d’accaparement sans entraves perpétue un cercle vicieux qui alimente la frénésie d’un individualisme centré sur le plaisir et l’intérêt personnel dans le contexte du comportement économique, et que, de plus en plus, on accepte être nécessaire pour le succès économique. Plus grand est le besoin de rechercher égoïstement le contentement et la satisfaction dans le domaine matériel, sans considération pour le bien-être des autres membres de la famille globale, plus grands sont la tension, le déséquilibre et le manque d’harmonie à l’intérieur de la communauté globale. Cette tension accélère quand on pousse à l’extrême des mesures pour préserver et protéger les intérêts personnels et les réservoirs de richesses accumulées. La mise en place d’institutions financières avec des méthodes légalisées de création de dette, qui assure la rétention des richesses entre les mains de l’élite minoritaire et qui appauvrit les pauvres davantage, est maintenant bien enracinée dans le paysage financier mondial.

La poursuite hégémonique du matérialisme et la prolifération des armes de la violence et de la destruction massive ne sont pas conformes à une connectivité spirituelle et un comportement responsable. Un comportement responsable cherche à maintenir la vie de manières qui sont alignées avec les lois universelles d’harmonie, d’équilibre et d’amour. Ces lois universelles sont immuables et, à ce titre, leurs violations entraînent inévitablement des corrections qui démontrent qu’une telle conduite intéressée ne crée pas des processus durables.

L’EXPLOITATION EHONTEE DES ENFANTS

Dans l’exploitation et la maltraitance éhontées des enfants, on peut observer l’indicateur le plus sérieux de l’aliénation de l’être humain de lui-même, et de la détérioration du tissu moral de sa société qui s’ensuit. De cette exploitation et de cette maltraitance, l’utilisation des enfants dans les guerres est la plus insidieuse. Aujourd’hui, dans plus de 30 pays en conflit dans le monde, les enfants sont recrutés pour se battre dans les guerres des adultes. Les pratiques de guerre sont en train de passer d’engagements de militaires à militaires, à des engagements de militaires à civils. De plus en plus, les plus vulnérables de la population civile, les femmes et les enfants, sont visés en premier.

En 1996, Graca Machel a écrit un rapport d’importance, qui a adressé ce problème. De 1986 à 1996, plus de 300.000 enfants ont été mobilisés pour s’engager dans la guerre. Ils ont été utilisés comme soldats et ils ont été forcés de commettre des atrocités innommables telles que tuer les membres de leurs familles et les membres de leur propre communauté. Ils ont été utilisés comme esclaves pour porter des messages dans des territoires occupés, pour transporter d’énormes colis de marchandises et de cargaisons, et pour travailler dans des mines pour extraire de précieux minéraux et des ressources précieuses qui, à leur tour, aident à financer le conflit. Les enfants ont été utilisés pour faire de l’attentat-suicide à la bombe et ils ont été envoyés dans des champs de mines terrestres avec des balais et des brosses à poussière pour faire les frais de toute détonation. Les petites filles ont été victimes de viol et d’exploitation sexuelle et elles ont été forcées de devenir les concubines des seigneurs de la guerre. Elles ont subi des grossesses non-désirées et elles ont éprouvé des avortements forcés dans des conditions médicales inférieures. Ces enfants sont privés d’être élevés par leurs familles et dans leurs communautés. Ils sont aussi privés d’éducation, de soins médicaux appropriés et de bonne nutrition. Tout le long des couloirs de la guerre, le taux du VIH/SIDA monte en flèche et les enfants sont exposés à un risque plus élevé de contracter des maladies transmises sexuellement alors qu’ils deviennent des proies pour des fins sexuelles.

Les enfants constituent près de la moitié des 21 millions de réfugiés dans le monde. A peu près 13 millions d’enfants sont déplacés à l’intérieur des frontières de leurs propres pays. A peu près 8.000-10.000 enfants, chaque année, deviennent victimes de mines de terre. Entre 1986-1996, à peu près deux millions d’enfants ont été tués dans des conflits armés, un million sont devenus des orphelins, six millions ont été blessés, mutilés ou défigurés de manière permanente et plus de 10 millions ont été traumatisés par la guerre. (Rapport du Secrétaire général du Conseil de sécurité des Nations unies, le 19 juillet 2000, page 1)

Alors qu’il y a des instruments juridiques internationaux qui traitent des droits des enfants, tels que la Convention relative aux droits de l’enfant, les Conventions de Genève de 1949 et leurs protocoles additionnels de 1977 et le protocole facultatif de la Convention relative aux droits de l’enfant, l’adhésion à ces instruments n’a pas été universellement respectée. Jusqu’à présent, seulement 14 pays ont ratifié le protocole facultatif qui a pris effet le 12 février 2002. Le protocole facultatif cherche à renforcer la Convention relative aux droits de l’enfant en relevant à 18 ans la limite d’âge minimum du recrutement obligatoire. Il interdit aussi d’utiliser les enfants de moins de 18 ans dans les hostilités et il relève à 18 ans l’âge limite du recrutement volontaire. Que si peu de pays aient ratifié le protocole facultatif révèle le manque de volonté politique des pays de protéger les enfants contre la guerre. C’est un fait troublant que les enfants sont maintenant devenus des matières premières pour la guerre. On n’a pas besoin de les payer, ils sont facilement malléables et contrôlés. Ce sont des pions impuissants et sans voix dans les mains d’adultes sans scrupules, qui agissent impunément envers eux.

Quoique, dans certains pays, on ait pris des dispositions pour se préparer pour la démobilisation des enfants qui ont participé aux hostilités, et pour les réintroduire dans leurs communautés, c’est un fait que les enfants continuent d’être recrutés et que beaucoup de groupes participant aux hostilités ne respectent pas leurs engagements de démobiliser les enfants. Le financement de programmes pour traiter correctement les traumas psychologiques des enfants a été peu abondant. On ne sait pas quelles sont les meilleures pratiques pour traiter les enfants affectés par la guerre. Les mécanismes de suivi pour la réintroduction des enfants dans leurs communautés ne sont pas encore bien en place et ils n’ont pas été mis à l’épreuve. Beaucoup de ces enfants atteignent l’âge adulte sans assistance psychosociale appropriée ou adéquate. On peut seulement imaginer les dangers et les problèmes potentiels pour la société à mesure que de plus en plus d’enfants traumatisés et non-traités deviennent des adultes. Quand les sociétés n’arrivent pas à protéger leurs enfants, la stabilité de l’avenir de la société entière est mise en péril et les germes de sa destruction sont semés.

APPLICATION ET PERTINANCE DE OM DANS LA VIE QUOTIDIENNE

Le marché mondialisé et l’accroissement du complexe militaro-industriel représentent la dissociation extrême de l’homme de lui-même et de son prochain. La marginalisation de la femme, la moitié complémentaire de l’homme, crée un sérieux déséquilibre qui se manifeste par la dégradation de notre Mère la Terre. L’abus et le mauvais emploi des enfants mettent en danger et déstabilisent tout l’avenir de l’homme. Compte tenu des conditions actuelles et de la multitude de problèmes complexes dans le monde, il y a un besoin urgent d’apporter de l’ordre cosmique dans les affaires humaines. Chacun d’entre nous doit se préparer et contribuer au processus qui apportera le bon sens dans nos vies et, par là, dans nos communautés. Nous n’avons pas besoin d’être des spécialistes des écritures sacrées. La méditation sur le son primal de « Om » et sa récitation peuvent faire une différence subtile et positive dans nos vies.  Cela, finalement, effectue des changements positifs dans le monde.

Le Om crée une ouverture sur la compréhension de qui nous sommes et il nous aide à connaître notre but véritable dans la vie. Nous ne sommes pas nos corps, mais Esprit, le Moi immortel et éternel. Quand nous comprenons que cet Esprit est partout en nous et tout autour de nous, que c’est la force commune qui est en tout et en chacun, alors nous avons la vision à longue perspective de la vie, qui crée un sentiment d’intérêt bienveillant et un sens de responsabilité envers tout ce qui vit. Nous arrivons à comprendre que la réalisation de Dieu est notre véritable objectif dans la vie.  Nous ne sommes pas ici pour accumuler richesse, renommée et célébrité ou aucune de ces choses fugitives et éphémères qui viennent de notre identification erronée avec le corps et, ainsi, de la poursuite de ces plaisirs de courte durée qui contribuent à cette identification erronée. Nous devrions respecter et prendre soin de notre corps en tant qu’instrument de nos expériences terrestres, mais la vie spirituelle est la fondation sur laquelle nous devons établir notre base.

La méditation sur le Om est le processus par lequel la direction des pensées peut être changée en détournant l’attention fixée vers l’extérieur et en tournant cette attention vers l’intérieur. Cette attention tournée vers l’intérieur est le départ du voyage sacré qui nous ramène au Moi Divin. C’est un voyage dans lequel chaque personne doit éventuellement s’embarquer, car la vérité, au sujet de qui nous sommes, ne peut pas rester inconnue à jamais. La méditation sur le Om écarte l’esprit de son association avec les sens et l’amène à un état de communion Divine intérieure. La Communion avec la Divinité, comme pratique quotidienne, aligne de plus en plus la conscience avec les lois universelles d’harmonie, d’équilibre et d’amour. Le Om agit, aussi, comme un purificateur qui dissout les multiples épaisseurs de voiles de Maya (illusion).

La méditation sur le Om est à la portée de tout le monde et on peut facilement accéder à ses bienfaits. Elle nous guide le long de chemins qui conduisent à l’approfondissement de notre vie spirituelle. La puissance du Om dans ma propre vie a été apparente tout de suite. La première fois que j’ai médité sur le Om, je suis tombée dans un profond sommeil qui a duré 15 heures. La méditation quotidienne sur le Om, qui commença pendant ma première année d’université, me conduisit finalement à un maître illuminé que je rencontrai peu après que j’aie reçu mon diplôme.

J’entrepris avec elle un voyage fascinant pendant 20 ans jusqu’à qu’elle quitte son corps en mai 1992. Elle était connue sous le nom de Divine Mother. Elle n’avait que huit ans d’école. Elle avait grandi dans le petit village producteur de sucre de Waipahu, à Hawaï. Elle était une femme au foyer, épouse et mère de cinq enfants. Quoiqu’elle ne fût pas érudite, elle donnait des exposés les plus puissants et spontanés sur la Divinité, qu’on puisse jamais avoir le privilège d’entendre. Elle nous montra le chemin vers Sri Ramakrishna et comment il pratiqua toutes les austérités pour nous afin de nous libérer des rituels et des dogmes et afin que nous puissions aller droit au cœur où la Divine présence de Dieu abonde en amour, paix et joie.

Sri Ramakrishna a dit : « Je suis le fil qui passe au travers de toutes les perles. » Les perles représentent les différentes religions dans le monde. Il enseigna le respect et la tolérance des différentes voies vers Dieu. Il démontra que, grâce à l’amour et la dévotion envers Dieu, on pouvait parvenir à la Réalisation de la Divinité. Il rayonnait d’amour Divin par tous les pores de son être. On a écrit beaucoup de livres au sujet de Sri Ramakrishna qui est né en Inde en 1836 et qui a vécu 50 courtes années. Quoiqu’il ne fût pas très instruit, il attira à lui des esprits les plus brillants. L’un d’eux devint son premier disciple, Swami Vivekananda. Celui-ci apporta les enseignements de Sri Ramakrishna à l’Occident et il fonda l’ordre des moines de Sri Ramakrishna, qui sont maintenant répartis partout dans le monde.

Divine Mother rendit Sri Ramakrishna vivant pour nous grâce au rayonnement de l’amour Divin qui se manifestait en elle. Chaque fois que je la voyais, j’étais clouée sur place par sa beauté éthérée. Divine Mother nous disait toujours que l’église véritable, le royaume de Dieu, le vrai guru, toutes les écritures et les connaissances, la joie et l’abondance infinies sont déjà en nous. Elle disait qu’il n’y a pas de religions en Esprit. Elle nous plantait fermement dans la réalité de notre véritable identité quand elle disait : « Nous sommes tous de parfaits enfants de Dieu, immortels, éternels et déjà dans la Lumière divine. » Divine Mother disait qu’elle travaillait avec la Lumière et qu’elle nous faisait des transmissions d’Esprit à Esprit, de cœur à cœur, d’infini à infini et pas d’intellect à intellect.

Elle nous donna de nombreuses vérités sur la manière de vivre juste. Alors que, pendant mes 20 ans avec elle, elle a déversé un flot sans fin de messages au sujet de ce qui est Divin, ce qui suit n’est qu’un petit résumé des vérités qu’elle a transmises :

Aimez Dieu avant tout. Cela correspond au Premier Commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de tout ton esprit et de toute ton âme. » Divine Mother disait que, pour ceux qui vivent en ménage, le chemin du bhakti, amour et dévotion pour Dieu en tant qu’une toute première priorité dans la vie, est le moyen le plus rapide pour arriver à la Réalisation de la Divinité. Elle disait que notre fixation sur les choses de ce monde cause la souffrance, car nous voulons nous accrocher à ce qui est intrinsèquement impermanent comme si c’était permanent. Dans la Création, tout change.  Nous devons, donc, abandonner nos pensées rigides et conditionnées, bien vouloir « suivre le courant », et « nous laisser aller et laisser Dieu » (prendre charge). Elle nous exhortait à fixer nos pensées sur Dieu au lieu de sur ce qui est éphémère, car Dieu seul est le Principe agissant et Lui, seul, est le Créateur. Elle voulait aussi que nous reconnaissions la suprématie de Dieu et que nous soyons humbles devant l’omniscience, l’omniprésence et l’omnipotence de Dieu. Elle disait souvent : « Nous ne pouvons pas faire une goutte de sang ou un brin d’herbe. »  Nous devons, donc, nous abstenir de toute arrogance.

Dieu est amour. Divine Mother voulait que nous fassions attention à nos paroles, à nos pensées et à notre comportement. Elle disait : « Dieu est amour.»  Elle voulait, donc, que nous vivions nos vies de manière aimante. Elle nous mettait en garde de « ne jamais tuer l’Esprit de quelqu’un d’autre », c’est à dire de ne jamais blesser quelqu’un d’autre par malveillance, par des paroles destructives ou par un comportement violent. Elle nous encourageait à avoir des rapports aimants avec nous-mêmes : « Ne vous faites pas de mal », et avec autrui : « Soyons des pacificateurs. » Elle nous enseignait l’importance de pardonner et de se libérer de la colère et des ressentiments. Elle voulait que nous approfondissions notre appréciation et notre gratitude pour nos vies et pour toute vie. En même temps, elle nous enseignait le discernement en amour. « Si vous aimez vraiment quelqu’un, apprenez-lui à pêcher. » Elle ne voulait pas que nous créions de malsains rapports de dépendance qui diminueraient la capacité d’autrui d’être autonome ou de se développer selon son plein potentiel. Elle disait : « L’amour le plus élevé que vous puissiez donner est la liberté. » Elle n’était pas d’accord pour que nous contraignions autrui à satisfaire nos propres insécurités, celles qui créent le besoin qu’on ait besoin de nous ou qu’on impose à autrui notre volonté et nos exigences de manières qui les forceraient à se compromettre et à vivre de façon incompatible avec leur capacité d’être fidèles à eux-mêmes.  

Vivez simplement. Divine Mother, elle-même, était un exemple de simplicité. Elle vivait dans une maison modeste et elle était sans prétentions. Elle nous encourageait à être frugal et à éviter l’extravagance et le gaspillage. Elle disait : « Tout appartient à Dieu. Souvenez-vous que c’est l’argent de Dieu. Donc, dépensez judicieusement. » Elle disait que si nous vivions simplement, nous n’aurions pas à nous sentir contraints à accumuler plus de choses matérielles : « Le diamant et la terre sont pareils. » Alors qu’elle quittait son corps et qu’à la fin elle ne pouvait  prendre dans sa bouche que des éclats de glace, elle disait : «  Vous voyez, pour moi maintenant, la glace a plus de valeur que le diamant » et aussi : « Tout l’argent du monde ne peut acheter la précieuse vie de Dieu. » Elle nous donnait toujours des illustrations vivides de ce que nos priorités devraient être. Elle ne voulait pas que nous soyons attachés aux choses matérielles ou que nous consommions plus que ce dont nous avions besoin pour subsister. Elle disait souvent qu’un seul estomac ne peut pas « manger tout le gotso, » (i.e. nourriture). Elle voulait que nous vivions avec modération, retenue et discipline.

Prendre est la mort et donner est la vie. Divine Mother considérait que prendre est une contraction dans le petit moi. L’ego est le « fauteur de troubles et il doit mourir ». L’ego est la nature basse qui recherche sa propre gratification et à agrandir sa propre importance, sans tenir compte des autres. Elle disait : « Quand les cochons mangent, ils ne regardent ni à droite ni à gauche », ils remplissent goulûment leurs propres ventres sans même se demander si les autres se nourrissent aussi. Elle nous encourageait à partager avec les autres et elle nous mettait en garde contre les amas.  « Donnez quand on a besoin d’aide » et « Mettez-vous toujours dans les chaussures de l’autre personne. » Elle voulait que nous soyons sensibles aux autres et que nous développions des cœurs pleins de compassion : « Soyez parmi ceux qui élèvent et pas parmi ceux qui s’appuient. » Quand nous sommes désintéressés et que nous donnons de nous-mêmes de manière positive, nous pouvons être des instruments d’encouragement, d’espoir et d’inspiration pour les autres. Cela élargit nos propres cœurs aussi bien que les cœurs des autres. Cela nous aide aussi à sortir de nos manières de vivre égoïstes et égocentriques.

Le corps n’est pas réel, seul Dieu est réel. La toute première fois que j’ai fait la connaissance de Divine Mother, elle m’a dit : « Le corps n’est pas réel, seul Dieu est réel. » Le corps, finalement, retourne « en poussière », mais la vie qui est dans le corps, c’est à dire l’Esprit, est immortelle, éternelle et elle ne peut jamais mourir. Divine Mother disait que nous ne devrions pas être attachés au corps, mais que nous devrions plutôt fixer nos pensées sur Dieu. « Les pensées contrôlent le corps et l’Esprit contrôle les pensées. ». Elle ramenait toujours notre attention sur la Source originelle.  

Un soir, ma première année de droit, j’avais invité un groupe d’amis à dîner. Pendant la soirée, je brûlai ma main droite sérieusement. Je ne voulais pas inquiéter mes invités, je continuais normalement et ils ne surent jamais que j’avais eu un accident sérieux. Tant qu’ils étaient là et que mon esprit était engagé dans la conversation, la douleur était tolérable. La minute où ils sont partis, toute mon attention se porta sur ma main brûlée et la douleur devint intolérable. Tout d’un coup, les paroles de Divine Mother me sont revenues : « Le corps n’est pas réel, seul Dieu est réel. » Je savais que je devais méditer sur ses paroles. Je me suis assise immédiatement et je me suis mise à méditer. J’ai complètement perdu conscience de mon corps. Quand je suis sortie de ma méditation, ma main était redevenue normale. La douleur et tous les symptômes de la brûlure avaient disparu. La peau que la brûlure avait arrachée s’était régénérée spontanément. Ce phénomène défiait la science biologique. Il y avait eu accès à un mystère et cela démontrait l’intervention d’une puissance supérieure qui dépassait le corps et la compréhension de l’esprit rationnel.

Divine Mother était une guérisseuse puissante, mais elle n’a jamais voulu être identifiée comme telle. Elle ne voulait pas que les gens viennent la voir afin qu’elle guérisse leurs corps. Plutôt, elle voulait de sincères chercheurs qui voulaient connaître Dieu. Sauf dans les urgences les plus extrêmes, elle démontrait rarement son don de guérison et elle permettait aux maladies de suivre leur cours. Quand des malades la regardaient d’un air suppliant l’implorant pour une guérison, elle répondait : « Je ne suis pas une guérisseuse. Que puis-je faire ? Je n’ai pas de puissance. Dieu est la seule puissance. Seul Dieu est le Principe agissant. » Elle estimait qu’on pouvait apprendre beaucoup de la maladie et elle voulait que nous approfondissions nos perceptions et nos consciences afin que nous comprenions les leçons contenues dans les expériences de la maladie. Surtout, elle voulait que nos consciences soient fermement ancrées dans le Moi immortel et éternel et pas dans le corps.

Ne jugez pas les autres. Divine Mother nous encourageait toujours à faire un examen de conscience constant et intrépide pour voir comment nous devons changer pour le mieux. Elle ne voulait pas que nous jugions ou que nous critiquions les autres. Plutôt, elle voulait que nous devenions conscients de nos propres défauts et travers afin que nous puissions nous efforcer de les surmonter et de nous améliorer. « Curez votre propre nez, » comme elle disait avec tellement d’humour. Elle voulait que nous cultivions des attitudes positives et que nous limitions une réactivité et une émotivité qui satisfaisaient temporairement l’ego, mais qui pourraient être mauvaises pour les autres et, ensuite, pour nous-mêmes. Elle ne voulait jamais que nous soyons durs envers les autres. « Soyez doux comme le coton. » «  Tout revient à vous. » L’énergie se déplace de manière circulaire. Donc, ce que nous émettons dans le monde revient un jour à nous. « Deux et deux font quatre. » « Si vous plantez des carottes, vous aurez des carottes. » De cette manière, elle nous apprenait à faire attention à nos actions, car, en fin de compte, nous subirions les conséquences de nos actions. Elle voulait que nous comprenions pourquoi les expériences se produisent dans nos vies et que nous voyions quelles corrections il était nécessaire de faire en nous d’abord.  Le monde extérieur est le reflet du monde intérieur et si nous n’aimions pas ce que nous voyions dans le monde extérieur, elle nous exhortait à faire les changements nécessaires intérieurement.  Cela signifiait assumer la responsabilité de nos actions et ne pas rejeter le blâme sur les autres pour nous disculper de devoir voir notre rôle dans la création de l’expérience. « Tout commence d’abord en Esprit. De l’intérieur à l’extérieur, et non de l’extérieur à l’intérieur. »

A chaque méditation, Divine Mother récitait le Om pour nous et elle nous inculquait l’importance de la méditation quotidienne et la répétition constante du mantra. La récitation du mantra plongeait immédiatement notre conscience dans ce qui est Divin et elle nous amenait à un état de paix, d’acceptation et de soumission. Il y avait aussi une attention croissante portée à traiter tout le monde avec respect en reconnaissance de la Divinité qui existe dans chaque personne.

La transformation de notre état de conscience nous faisait passer de la tension à la paix. De l’égocentrisme à un état de conscience plus élevé et à une sensibilité et une compassion pour les autres plus grandes. De la poursuite du matérialisme et de la satisfaction égoïste à l’altruisme, au partage et à la coopération.  Beaucoup de gens ont fait des visites à Divine Mother au cours des années. Elle récitait le Om pour tous ceux qu’elle voyait. Les gens faisaient l’expérience de remarquables changements dans leurs vies. Suivent ci-dessous quelques témoignages de personnes ordinaires qui ont fait l’expérience de transformations extraordinaires dans leurs propres vies par la puissance du Om. Le Om contient à la fois la grâce du guru ainsi que la grâce de faire la connaissance du guru. Que ces témoignages inspirent et encouragent tous les chercheurs sincères à introduire le Om dans leurs vies :

« Par la grâce de Dieu, quand j’ai fait la connaissance de Divine Mother, elle m’a fait découvrir le Om le plus précieux. Auparavant, je n’avais ni vraies direction ni concentration. Mon activité mentale et mon énergie allaient dans toutes les directions, sans but véritable. Il y a eu une prise de conscience croissante que le Om devenait plus profond et l’activité mentale de plus en plus silencieuse. Le Om pouvait ramener mon esprit au centre. Ont suivi paix, harmonie et amour intenses que je ressentais dans tout mon être. Alors que je continuais à m’exercer à dire le Om-mantra, cette paix, cette harmonie, cet amour et cette tranquillité devinrent de plus en plus profonds jusqu’à ce que je me sente enveloppée par cet Om le plus précieux. »

Annie Wong

« Je sens que le Om est mon lien avec Dieu en moi et que la puissance du Om est, en fait, la puissance de Dieu dans ma vie. Ma vie a été totalement transformée par la main de Dieu. J’ai pu passer en toute sécurité au travers d’expériences qui me terrifiaient littéralement. J’ai pu reconnaître la rage et la colère qui provenaient d’une enfance douloureuse et m’en libérer. Par la grâce de Dieu, j’ai fait l’expérience que nous sommes tous des êtres spirituels qui ne sont pas définis par nos corps. Je suis reconnaissante de la manière différente avec laquelle je nous vois, moi et les autres. Tout le long de la journée, je fais de mon mieux pour dire le mantra pour les gens que je rencontre. Je trouve que les rapports sont transformés par la simple répétition du Om-mantra pour quelqu’un. Quand je dis le Om pour quelqu’un, je me concentre plus sur notre nature véritable ; que nous sommes des êtres spirituels. Je me sens liée avec tout et tout le monde par l’amour unifiant de Dieu. »

Sabine Mehta

« Le jour où j’ai fait la connaissance de Divine Mother, je ne savais rien sur la méditation. Après que je lui ai parlé de mes problèmes personnels, elle m’a demandé de fermer les yeux. Quand je fus assise en face d’elle par terre avec les yeux fermés, elle commença à dire : « Om, Om, Om. » Avec les yeux toujours fermés, je commençai à me sentir très paisible. Puis lentement, mon dos commença à tiédir comme si le soleil brillait sur moi. Cette sensation paisible continua et peu après je vis cette belle lumière bleue. Je n’avais aucune idée combien de temps j’avais été assise là quand Divine Mother dit le Om à nouveau et qu’elle me demanda d’ouvrir les yeux. Pendant quelques secondes, je ne pus ouvrir les yeux. Mais quand finalement je le fis, je ressentis une paix telle que je n’avais jamais ressentie auparavant. Je n’étais pas la personne qui était entrée dans cette pièce. Divine Mother me demanda ce dont j’avais fait l’expérience et quand je le lui dis, elle sourit simplement. Puis je me retournais pour voir si le soleil entrait par la fenêtre, et il n’y entrait pas. »

Edna Kajiwara

« Que Dieu vous bénisse, maman et papa, » dit la lettre de suicide de mon fils de 29 ans, exprimant amour et sollicitude, même à ce moment-là. Trois ans ont passé depuis le décès de mon fils unique. Les larmes me montent aux yeux quand je pense aux mères dans le monde, endeuillées par la mort de leurs enfants, ressentant la douleur intolérable et le chagrin inconsolable de tendre les bras dans le vide. La soif d’une mère pour son enfant est le son d’un cœur qui se brise. C’est dans ce contexte de chagrin qui dépassait les limites de l’endurance que la puissance du Om m’a apporté paix et acceptation… Nous sommes tous Un en l’unique Grand Dieu. Je suis reconnaissante de la miséricorde infinie de Dieu et de la compassion rayonnante dans le son universel de Dieu, le Om. Dans le calme de la méditation se trouvent amour, paix et gratitude infinis. »

Edith Sakai

« Par la puissance du mantra, par la grâce de Dieu, ma vie a changé miraculeusement d’une vie de frustration, de rêves et désirs irréalisés, de culpabilité, de tension, d’anxiété, d’inquiétudes, de dépendance aux médicaments et de troubles physiques à une vie de paix et de contentement. A cause de l’extrême dysfonction de mon enfance, ma vie fut privée de la sécurité de l’amour, des soins nourriciers et de la stabilité financière. Mon père abandonna ma mère avec huit enfants quand moi, l’ainée, j’avais 15 ans. Il était parti au Japon pour mieux gagner sa vie pour nous, mais en réalité, par la suite, il n’avait jamais envoyé aucune forme de soutien pour la famille.

Ma mère qui n’avait que six ans d’école faisait de son mieux en tant que serveuse et tous les cinq enfants les plus âgés, de 9 à 15 ans, ont trouvés quelque sorte de travail pour aider au cours des années. Je me rend compte maintenant que, parce que ma maman comptait tellement sur moi parce que j’étais l’ainée, cela me faisait sentir très responsable pour tous les autres et je portais ce fardeau très longtemps. Je me suis mariée à 21 ans et je me sentais très coupable de quitter ma famille et de les laisser continuer de se débrouiller. Pendant les neuf années qui ont suivi, mon mari et moi avons eu quatre enfants et je voulais que nous soyons des parents « parfaits ». Je m’occupais toujours de près de ma mère et de mes frères et sœurs. J’essayais de les aider de toutes les manières possibles, si bien que parmi les nombreuses autres frustrations, insécurités, ambitions, solitude et vide dont je faisais l’expérience, je me suis tournée vers les sédatifs pour trouver de l’aide ! Je ne pouvais pas dormir la nuit sans mon Librium ou mon Valium et je ne pouvais pas finir la journée sans devoir avaler une pilule. J’avais tout bien calculé afin que mon approvisionnement de drogues soit constant et que je n’en manque jamais. Cela a continué pendant vingt ans et il ne m’est jamais venu à l’idée que j’étais devenue dépendante.

Dieu soit loué pour la présence de Divine Mother, qui est entrée dans ma vie en 1981, et qui m’a fait le don du précieux Om-mantra. Par la grâce de Dieu, ma dépendance au Valium a été enlevée en un instant et je n’ai souffert d’aucune sorte de symptômes de manque ou d’effets secondaires. La puissance du mantra a retiré et changé tous les « vieilles bandes » et elle m’a aidé à recadrer toutes les expériences dans ma vie en les transformant en une expérience d’acceptation et de gratitude. Elle a complètement tourné l’objectif de ma vie vers la réalisation de la Divinité. Grâce à toutes ces transformations, j’ai ressenti l’amour inconditionnel de Dieu, qui a rempli de joie mon cœur et ma vie. »


Fran Kawamura

Les témoignages ci-dessus illustrent que quelques soient les difficultés dont on puisse faire l’expérience dans la vie, quelles soient des maladies, la perte d’un être aimé ou la peur, la méditation sur le Om peut apporter la tranquillité d’esprit. Le Om peut mener quelqu’un à une appréciation et une gratitude plus grandes, à l’altruisme et à la compassion. Le Om peut apporter des changements positifs qui, comme des ondulations, peuvent avoir des effets positifs sur les autres.

La transformation doit avoir lieu d’abord dans l’individu de crainte que nous soyons accablés par les actions des sociétés transnationales, des gouvernements ou du complexe militaro-industriel. Puissions toujours nous souvenir que ces organisations et ces institutions sont toutes dirigées par des personnes. Chaque personne est donc importante. Chaque individu compte. Cependant, nous ne vivons ni agissons en isolation. Dans l’ordre cosmique, nous sommes tous interconnectés et interdépendants. Chaque action crée une conséquence et l’action de l’un affecte le tout. Il incombe donc, à chaque personne de s’embarquer dans le voyage sacré pour réaliser sa véritable identité : le Moi divin immortel et éternel, car l’illumination spirituelle produit une manière de vivre juste et de bonnes actions.

Plus l’individu devient éveillé spirituellement, plus il reconnaît sa responsabilité en tant que citoyen global d’avoir une attitude aimante envers les autres et envers toute la communauté, et de leur rendre honneur et respect. Nous ne pouvons pas abdiquer notre responsabilité de contribuer, peu importe que notre part soit grande ou petite, en aidant à faire de ce monde un meilleur endroit où vivre pour tous.

Puissions-nous mettre en pratique, tous les jours, l’amour de l’un pour l’autre, pas comme une philosophie ni comme un concept, mais comme un mode de vie, car, en réalité, le moi est l’autre, pas deux, mais Un éternellement. Om shanti, shanti, shanti.